Over het boek
Septembre en Islande. Comme tout visiteur des contrées nordiques, notre espoir est grand d'observer des aurores boréales. Il repose sur deux conditions. La première est que le soleil soit suffisamment actif pour bombarder la Terre de particules et embraser la haute atmosphère. La seconde, peut-être la plus incertaine à ces latitudes, est que le ciel soit dégagé. La chance nous sourira deux jours de suite, les 3 et 4 septembre. La prévision d'activité aurorale est modérée, mais suffisante pour espérer voir quelque chose, et les nuits devraient être claires. Le 3 septembre, nous sommes en montagne dans le décor fantastique du Kerlingarfjöll, au milieu des jets de vapeur et des sources chaudes. Quand le réveil sonne vers minuit, le spectacle a déjà commencé et il est grandiose, au-delà de nos espérances. Dans toutes les directions, la nuit est illuminée de draperies vertes, roses, violettes qui dansent et ondulent lentement sur la voûte céleste. C'est magique, fascinant, hypnotique. Le spectacle durera deux heures, puis l'activité décrût progressivement pour s'achever dans des nuances de vert très douces, jusqu'à s'éteindre complètement. Le lendemain, la chance est encore avec nous. Nous sommes cette fois sur la côte Nord, près d'Akureyri, sur la rive de l'Eyjafjörður. Nous nous sommes inscrits sur la liste de l'aurora wake-up call organisée par l'hôtel. Nous sommes réveillés vers 23h00, la nuit n'est pas encore totalement noire, le ciel est clair malgré quelques bandes de nuages. L'activité aurorale est un peu moins intense que la veille, la richesse des couleurs moindre, mais reste spectaculaire. Surtout, elle diffère par la grande rapidité de mouvement des draperies qui, parfois, semblent se précipiter sur nous en jets de lumière se reflètant sur les eaux calmes du fjord. J'en viens à me demander si les baleines admirent aussi les aurores boréales?
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